Les hommes, les vrais aiment le rap, enfin pas tous mais en tout cas ils reconnaissent à ce mouvement son inventivité et sa popularité. Chez Kool Stuff, on aime le rap et on se permet de faire une liste non exhaustive des meilleurs albums rap. Après la liste des meilleurs albums de rap français, voilà le Top 10 des meilleurs albums de rap US.
Eazy-E – It’s On (Dr Dre) 187um killa (1993)
Il fut un temps où les clashs entre rappeurs ne se réglaient ni sur twitter (coucou Drake), ni sur Instagram (coucou Elie). Eazy-E, un rappeur, un vrai, avait à l’époque décidé de répondre à Dr Dre en chanson et sur 8 titres : 8 titres d’insultes, de clashs, d’acharnement sur le docteur, son poulain Snoop et son label Death Row. Contrairement à ce qui est raconté dans le biopic Straight Outta Compton, Eazy-E n’a jamais eu l’intention de se réconcilier avec Dr Dre (bien au contraire). Bref un clash réglé de bien belle manière – RIP Mr Wright.
Wu Tang – Enter the Wu Tang (1993)
1er album rap du groupe de New York qui signe là un véritable bijou alors que le Rap US ne semble jurer que par le son G-Funk californien. Des intrus de Rza alors au top de sa forme, des flows de malade, des samples de films de Kung Fu, le groupe tape fort d’entrée avec son 1er album rap. Si tu n’as jamais écouté cet album rap, il est toujours temps de te rattraper et surtout d’écouter les sons suivants : C.R.E.A.M, Method Man, Protect ya neck, Wu-Tang Clan Ain’t Nuthing ta Fuck Wit. Juste les mecs, faites plus de concert à Paris, on a compris la carotte maintenant.
Snoop Doggy Dogg – Doggystyle (1993)
Après le succès de son 1er album solo, Dr Dre va signer la production du 1er et meilleur album rap de son poulain Snoop Doggy Dogg. Un album dont les thèmes tournent autour des filles faciles, de l’herbe, de l’alcool ou de la violence…Snoop ne fait pas dans la dentelle et devient le cauchemar de l’Amérique puritaine. Des instrus G-Funk, des basses de malade, des samples de funk, des refrains envoutant, des flows de tarés…de loin le meilleur album rap West Coast de tous les temps. Promis on a oublié l’album de Snoop Lion.
Nas – Illmatic (1994)
Le classique, la pièce maitresse ou tout simplement le chef d’oeuvre de Nas. 10 bombes produites en majorité par Large Professor et DJ Premier, le Mc du Queens Bridge livre à 20 piges son meilleur album. Malgré plusieurs bons albums derrière (Stillmatic, God’s son…), aucun n’arrivera à la hauteur de celui là. Des grosses instrus, les scratches de Primo, des lyrics de haut niveau : 20 ans après on continue de réécouter cet album rap avec plaisir.
Notorious B.I.G. – Ready to die (1994)
Seul album rap sorti de son vivant, Christopher Wallace place la barre très très haute d’entrée. Cet album sera important dans la guerre East coast/West Coast et relancera le rap à New York alors que Los Angeles faisait office de capitale du rap US depuis un petit moment. Repéré et produit par Puff Daddy, Notorious montre sur 17 titres sa capacité à utiliser un flow puissant et agressif tout en se montrant à l’aise dans ses lyrics. On retiendra les singles Juicy et Big Poppa, les morceaux plus légers (Gimme the loot) ou plus sérieux également (Sucidal thoughts) – bref RIP Mr Wallace.
2Pac – All eyez on me (1996)
Dernier album sorti de son vivant, 2Pac livre le 1er double album de l’histoire du Hip Hop sous le sulfureux label Death Row du non moins sulfureux Suge Knight. On retrouve un 2Pac beaucoup plus vénère que sur son précédent album « Me against the world ». Encore marqué par son passage en prison et la fusillade dont il a été victime en 1994, cet album rap sera le plus ambitieux et le plus abouti du rappeur…la suite on la connait, tu pouvais pas mettre ton gilet pare-balles sérieux??? – bref RIP Mr Shakur
Dr Dre – Chronic 2001 (1999)
7 ans après son 1er classique « The chronic » et après avoir quitté Death Row et monté sa propre structure (Aftermath), Dr Dre signe un nouveau classique avec cet album qui deviendra une référence absolue en termes de production. Le natif de Compton signe 21 prods de malade tout en invitant un paquet de guests monstrueux : de Eminem, à Snoop, en passant par Nate Dogg ou Xzibit. Allez avoue tu as toujours imité Nate Dogg à la fin de Next Episode en répétant Smoke weed every day sans jamais y arriver!
Eminem – The Marshall Mathers LP (2000)
3ème album rap du natif de Détroit et 2ème à sortir sur le label Aftermath de Dr Dre, cet album représente tout ce que l’Amérique déteste : antipatriotisme, misogynie, homophobie. Eminem en profite également pour s’en prendre à un paquet de stars (Britney Spears, Christina Aguilera), à sa mère et également à son ex-femme Kim. Un album rempli de haine, de violence gratuite…bref du rap pour les hommes, les vrais. Franchement Marshall, arrête tes feats foireux avec Rihanna ou Pink, redeviens accroc aux médocs et refais nous du lourd comme à l’époque!
Jay-Z – The blueprint (2001)
Le mec avait tout prévu en marquant le coup et en sortant son album le 11 Septembre 2001 (#illuminati). Après un album précédent « The dynasty » assez décevant, Jay-Z revient en force et prévient tout le monde qu’il veut être le nouveau king de New York après le décès de Notorious B.I.G. On retient forcément la track Takeover sur un sample des Doors où Jay-Z règle ses comptes avec Nas et Mobb Deep. La réponse de Nas sera encore plus violente sur Stillmatic et lancera la guerre du trône de New York entre les 2 MC’s…
50 Cent – Get rich or die tryin’ (2003)
…une guerre entre Jay-Z et Nas que 50 Cent finira par gagner !! Le petit protégé de Eminem et Dr Dre (toujours dans les bons coups visiblement) va mettre tout le monde d’accord sur son 1er album rap officiel! Une flopée de single (In da club, PIMP, 21 questions), des guests prestigieux (Nate Dogg, Eminem, les membres du G-Unit), un flow nonchalant mais efficace, 50 Cent a bien été le king de New York dans le milieu des années 2000.